top of page
 Photo © Jacques Witt/SIPA

IMMIGRATION

« Qu’il(s) reparte(nt) en Afrique » ? Oui bien sûr !

Tempête dans une verre d’eau de mer jeudi 3 novembre 2022 à l’Assemblée nationale lors des questions au gouvernement.

Un député d’origine congolaise de la « France Insoumise » – insoumise à tout sauf à l’islamisation et à l’invasion – s’inquiète du sort d’un bateau de SOS Méditerranée qui n’arrive pas à trouver un port pour débarquer les migrants illégaux qu’il a récupéré à la limite des eaux territoriales libyennes dans un ballet silencieux mais efficace entre les ONG de secours en mer et les gangs de passeurs libyens.

Grégoire de Fournas, député du Rassemblement National dit alors tout haut ce que pense tout bas, trop bas, une majorité de Français : « Qu’il(s) retourne(nt) en Afrique ! » À l’extrême-gauche, dans une comédie digne de l’opéra bouffon, on s’agite et on vocifère au racisme en faisant semblant d’avoir entendu un « retourne en Afrique ! » adressé à ce député. Ce qui pour le coup aurait été raciste.

Compte-rendu de séance à l’appui, c’est bien la phrase « qu’il retourne en Afrique » qui a bien été prononcée. Et d’après le député, seul à savoir ce qu’il voulait dire sauf à avoir inventé une machine à lire les pensées, il s’agissait de ce bateau qui contribue, comme tant d’autres, à une invasion migratoire que nous trouvons insupportable et dont nous retrouvons les effets catastrophiques tous les jours dans nos territoires, nos villes et nos rues.

Comme il va être difficile de faire dire à ce député ce qu’il n’a pas dit, le système politico-médiatique allant de l’extrême-gauche à l’extrême centre unanimement antinational, va exciper du fait que vouloir faire « retourner en Afrique » un bateau de migrants illégaux qui en viennent, c’est « raciste ».

La question que toute personne censée est en droit de se poser est de savoir si, subitement, l’Afrique ou l’Africain seraient devenus une race. Le cas échéant, de la même race les Arabes, les Berbères, les Touaregs, les Bantous, les Nilotiques, les Coptes, les Blancs et les Indiens d’Afrique du Sud ? On est dans le grand n’importe quoi !

Par ailleurs, ces bateaux complices ne transportent pas que des Africains. Il y a aussi des migrants du Moyen-Orient et de l’Asie islamique (Afghans, Iraniens, Pakistanais, Bangladais, etc.), qui rendent toute cette polémique encore plus grotesque.

Cet épisode, ô combien comique, est surjoué par les professionnels de l’indignation asymétrique du parti présidentiel, du gouvernement et du président lui-même qui, une fois n’est pas coutume, est brusquement revenu des rivages mondiaux où il guerroyait dans des épopées dont il se voit le hérault et le héros. Il est vrai que dès qu’il entend parler contre la France, il répond toujours présent…

 

" Leur argument est qu’ils ne peuvent pas débarquer ces naufragés volontaires dans les ports d’Afrique du Nord car ces ports ne seraient pas « sûrs ». Là nous sommes dans un immense foutage de gueule. "

Au-delà, cette intrigue bidon nous permet de rappeler notre position. Les migrants qui se sont embarqués volontairement et pour fort cher – même si les immigrationnistes se complaisent à nous faire accroire qu’ils sont miséreux – sur des embarcations qui ne sont pas destinées à une navigation en haute mer – et à dessein – doivent être secourus par les bateaux qui traversent ces eaux. C’est la loi de la mer et elle est belle.

Mais les navires qui se positionnent en face des eaux territoriales libyennes pour attendre ces esquifs sont dans une toute autre démarche. Leur but n’est pas de sauver les migrants de la noyade mais bien, très clairement, de les acheminer en Europe car ils participent sciemment à ce schéma de migration illégale.

Leur argument est qu’ils ne peuvent pas débarquer ces naufragés volontaires dans les ports d’Afrique du Nord car ces ports ne seraient pas « sûrs ». Là nous sommes dans un immense foutage de gueule.

En effet, le port le plus proche de ces lieux de repêchage est Sfax en Tunisie. Grande ville de 270 000 habitants et dotée d’un port ultra moderne. Et d’ailleurs pourquoi pas Tripoli en Libye, puisque c’est de ce pays que ces gens se sont embarqués ? « Ah non la Libye n’est pas sûre ». Tiens donc. Mais alors pourquoi ces migrants font le voyage des confins de l’Afrique ou même de l’Asie jusqu’en Libye, en parfaite connaissance de la situation qui y prévaut ? Faut-il rappeler qu’une fois en Libye, ces migrants y attendent des mois un bateau pour passer en Europe ? La Libye serait donc « sûre » comme destination choisie par ces migrants pour s’engager dans leur périple maritime illégal et dangereux vers l’Europe, mais pas « sûre » quand ils échouent et doivent revenir au point de départ ? Foutaise.

Il y a un argument ultime qui vient balayer cette imposture de l’impossibilité de débarquer ces migrants à Tripoli qui ne serait pas un port sûr. Il se trouve que l’Union européenne et certains pays européens comme l’Italie ont mis en place tout un programme de fourniture de vedettes et de formation à la marine libyenne pour intercepter les bateaux de migrants clandestins qui partent de ses côtes. Cela marche plus ou moins bien, mais des embarcations sont régulièrement appréhendées. Et où, à votre avis, ces vedettes libyennes fournies par l’Europe ramènent-elles ces clandestins si ce n’est dans un port libyen ? Ainsi donc, si l’Europe considère les ports libyens suffisamment sûrs pour aider ce pays à y ramener les illégaux interceptés en mer, pourquoi diable ne pas soumettre les bateaux pseudo-humanitaires à cette même règle ?

" Oui il faut que ces migrants soient renvoyés d’où ils viennent. "

Il n’y a qu’une chose à dire : « chapeau » et soutien à Grégoire de Fournas qui a eu le courage d’affronter la meute politico-médiatique et dire ce qu’il faut. Bravo aussi à Marine le Pen qui a tenu bon et ne l’a pas lâché comme le « politiquement correct » l’aurait exigé.

Jean Messiha, président de l'Institut Vivre Français

Lire la suite de la Tribune sur

bottom of page